En 2023, en Suisse, l’espérance de vie à la naissance était de 85,8 ans pour les femmes et de 82,2 ans pour les hommes. En la matière, la Suisse est dans le peloton de tête mondial.
L’OFAS a publié une étude "Mortalité différentielle en Suisse 2011-2022". Les résultats confirment les conclusions de l’étude menée en 2012 : de grands écarts d’espérance de vie sont toujours constatés. Les différences sont plus marquées chez les hommes que chez les femmes : les personnes non mariées présentent une mortalité plus élevée que les personnes mariées. À titre d’exemple, un homme marié de 25 ans vit aujourd’hui, en moyenne, 6 ans de plus qu’un homme célibataire. Une formation de niveau tertiaire réduit ainsi le risque de décès et augmente l’espérance de vie. A l’âge de 25 ans, on dénombre plus de 4 ans d’écart de durée moyenne de vie entre les hommes de formation secondaire I comparativement à ceux de formation tertiaire.
Ces résultats sont confirmés par une analyse de la mortalité en fonction du revenu professionnel, une variable disponible sur une longue période. Le revenu professionnel traduit la position dans la profession et nous disposons de données pour l’ensemble des personnes exerçant une activité rémunérée dont les revenus sont soumis à cotisation AVS en Suisse. Celles disposant d’un faible revenu professionnel présentent un risque significativement augmenté de décès, comparativement à celles présentant un revenu professionnel élevé. Ce résultat s’observe à la fois chez les hommes et les femmes, mais les écarts de mortalité entre les différents niveaux de revenus professionnels sont plus importants chez les hommes comparativement aux femmes.