Les familles menacées ou touchées par la pauvreté font face à de nombreuses difficultés, qui, outre les difficultés financières, incluent l’accès au travail, à l’éducation ou aux soins médicaux. Un logement inadéquat ou mal situé a également un impact, de même que l’isolement social. Ces défis multifactoriels augmentent également les exigences posées aux systèmes d’aide des cantons, qui doivent concevoir et coordonner des mesures adaptées aux besoins, durables et facilement accessibles. Cet aspect est particulièrement pertinent lorsque les familles doivent recourir à plusieurs types d’aide. La présente étude examine l’exemple des approches mises en œuvre dans les cantons de Neuchâtel, Berne, Thurgovie, Genève et du Tessin. Axée sur la coordination des mesures (politique intégrée), l’analyse de ces exemples montre que certains cantons sont déjà dotés d’organes de coordination. Dans l’optique d’une politique intégrée de prévention et de lutte contre la pauvreté des familles, ils pourraient toutefois être utilisés de manière plus soutenue et plus ciblée. Pour ce faire, il convient de fixer des objectifs stratégiques transversaux, de procéder à des analyses régulières de la situation, d’entretenir une collaboration active (horizontale et verticale) et d’impliquer les familles ayant l’expérience de la pauvreté, afin qu’au final, les mesures soient davantage adaptées aux besoins, plus facilement accessibles et donc plus efficaces, y compris sur le long terme.
